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		Dans le PALAIS des TUILERIES, 
		Lieu des fines Galanteries, 
		Le lendemain, le CARNAVAL, 
		Représenté par d’ESTIVAL 
		Avec une nombreuse Suite 
		De Musiciens, tous d’Elite, 
		À ravir, divertit la Cour, 
		Par un gai Ballet, à son tour. 
		Il consistait en Sept Entrées, 
		Qui furent fort considérées, 
		Mais, surtout une, des Plaisirs, 
		Qui flattent les jeunes Désirs, 
		Où paraissait leur Source même 
		Dans le GRAND PORTE DIADEME, 
		Puisque c’est aux soins glorieux 
		De ce plus puissant Fils des Dieux, 
		Qu’on doit notre Heur, & notre Joie, 
		Et ces beaux jours filez de soie.
  
		Une, de Masques non follets, 
		
		Mais sérieux et des mieux faits, 
		Pleins de Bravoure et Braverie, 
		Conduits par la GALANTERIE, 
		
		Merveilleusement aussi plût, 
		
		Et chacun volontiers dit chût 
		Lorsque cette aimable Déesse, 
		Avec une voix charmeresse, 
		Ses dignes Maximes chanta, 
		Par qui l’Oreille elle enchanta 
		Tant de Mâles que des Femelles, 
		Qui, certe, les trouvèrent belles. 
		Si vous désirez les savoir, 
		Vous pourrez aisément les voir 
		Dans le Cahier ou petit Livre 
		Qui se vend, je pense, une livre 
		Chez l’Imprimeur du Roi, BALLARD. 
		Où vous verrez, de part en part, 
		Le reste de la Mascarade 
		Et les beaux vers de BENSERADE, 
		Qui, des Muses favorisé, 
		Fait toujours miracle, à mon gré. 
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