Benserade : les Métamorphoses d'Ovide en rondeaux

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En 1676, Louis XIV commande à Isaac un livre destiné à l’éducation de son fils le Dauphin : il va donc mettre en vers (en rondeaux) un livre d’Ovide, « les Métamorphoses », le nom du livre sera « les Métamorphoses d’Ovide en rondeaux », mais ce livre n’aura pas le succès attendu et progressivement, isaac sera de moins en moins accepté dans la haute société.
On pourra voir ci-dessous quelques extraits de ce livre ainsi que les commentaires faits sur ce livre, commentaires écrits sous forme de rondeaux !

Ce livre contiendra des gravures originales qui accompagnaient  les rondeaux.
On trouvera ci-dessous quelques uns des rondeaux avec les illustrations :

    

    

    

    

(Au bas de la page de gauche, on peut lire, traduite en latin, la phrase "Madame Combe a échappé à la nature" ! )

Ce livre, de  463 pages peut être consulté à l'adresse :
https://books.google.fr/books?id=qGcTAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

On trouvera ci-dessous le frontispice de l'édition originale, dessiné par le peintre Charles Le Brun.
Charles Le Brun avait même expliqué son dessin dans une lettre qu'il avait envoyée à Benserade, lettre qui se trouve dans le livre et que l'on pourra lire ci-dessous.

Le rondeau, cette forme de poésie bien particulière avait été définie dans une conférence
par Edmond Haraucourt, qui avait été reprise dans le numéro du 15 décembre 1910 du Journal de l'Université des Annales
On verra un peu plus loin que le conférencier avait abordé le sujet des rondeaux de Benserade.

Benserade s'est très vite rendu compte que cet ouvrage n'allait pas être un succès.
On pourra voir dans le document de Maxime de Montmorand présenté ci-dessous, d'une part que dans la préface,
Benserade précise que c'est Louis XIV qui a insisté pour qu'il écrive le livre
 et d'autre part qu'il savait avant sa publication que le livre n'aurait pas le succès attendu.
C'est cet échec qui a incité Benserade de prendre sa retraite dans sa maison de Gentilly.

   

 Les illustrations qui accompagnaient le livre avaient été réalisées par trois graveurs réputés à l'époque
comme on peut le lire dans le document suivant :
https://www.ingentaconnect.com/contentone/irjofs/ijfs/2016/00000016/00000001/art00008?crawler=true
(pour info, 16 gravures du livre sont visibles dans les dernières pages de ce document)

    les informations précédentes sont confirmées par Titon du Tillet dans son livre  le Parnasse Français :
On pourra aussi voir la réponse de Chapelle qui avait reçu de Benserade un exemplaire du livre,
réponse sous la forme d'une poésie dans laquelle il précise qu'il préfère les dorures et les images du livre aux vers !
On peut donc constater que Chapelle n'a pas beaucoup apprécié le livre de Benserade !
Il en sera de même pour Alexandre Prepetit de Grammont qui a écrit un rondeau très voisin,
rondeau qu'on pourra lire un peu plus bas

https://www.jstor.org/stable/40517826?seq=1#page_scan_tab_contents

Alexandre Prepetit de Grammont a écrit un rondeau très voisin de celui de Chapelle qu'on a vu juste au-dessus,
mais on ne connait pas le nom de celui qui a écrit son rondeau en premier.

La France Littéraire  de J.M. Querard chez Firmin, Didot frères, 1834

   

Une étude approfondie du livre se trouve dans le numéro de janvier 1875 du Bulletin du Bibliophile. On pourra lire l'article complet en cliquant ici

Quelques commentaire sur les Métamorphoses :

Dans son livre sur La Fontaine, C.A.Walckenaer rappelle qu'un rondeau écrit par un dénommé Stardin
avait circulé juste après la parution du livre de Benserade, rondeau qui disait que c'est
La Fontaine qui aurait dû écrire les vers.

    

Dans l'Inventaire des Fonds Français, graveurs du XVII° siècle de Roger-Armand Weigert,
on peut lire les noms des fables d'Esope qui avaient été illustrées par Séb. Le Clerc et Chauveau

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